Une nouvelle réunion entre les Coordinateurs et la Direction Safran s’est tenue mardi 12 octobre matin.
Le DRH, Stéphane Dubois, a fait un point sur l’emploi.
Il s’aligne sur l’horizon du Plan Moyen Terme (PMT) à fin 2025 pour affirmer revenir aux effectifs d’avant crise soit +5 %.
L’engagement d’embauches rapides en France serait surtout sur les 2 ans à venir afin d’augmenter l’effectif d’environ un millier de salariés en 2022 et un millier de salariés en 2023.
• R & D : + 7,4 % ( environ 370 personnes)
• Production : + 7 % ( 1200 )
• Programmes & Relations clients : + 9 % ( 320 )
• Performance & Métiers supports : + 5 % ( 330 )
La fabrication et la réparation devraient être en forte croissance.
Une forte reprise de l’intérim est également à prévoir.
Le DRH indique qu’il n’y a donc pas de chantage sur l’emploi mais que remonter aussi vite en recrutements n’est pas évident.
Hors France, la progression des effectifs va être importante soit au minimum + 12 %.
Concernant les NAO et primes versées en 2022
Les propositions ,en % de la Masse Salariale (MS)*, évoluent par rapport à la réunion précédente.
Le budget global s’élève à 2,8%MS + 0,2%MS de budget spécifique pour les jeunes.
* La Masse Salariale de Safran en France s’élève à environ 2,3 milliards d’euros en 2021
Participation + Intéressement : (P + I : plafond de versement 2022 = 4 % dans accord ATA)
La participation étant obligatoirement versée en intégralité, le plafond saute et empêche la production d’intéressement.
En lieu et place de sa première proposition de rehausser le plafond P+I versé en 2022 (4 % -> 6 %), la Direction proposer de verser un supplément de participation de 0,5 % en 2022. Suivant les résultats du groupe, la participation étant estimée entre 5,5 % et 5,7 %, cela la porterait à 6,2 %.
Il n’y aura plus de formule P + I en pour les versements a partir de 2023.
Concernant l’intéressement versé en 2023 propre à chaque société versé en 2023, la Direction veut en limiter ses effets.
Les accords des sociétés s’appliqueront mais les plafonds seront écrêtés de 2 % avec des possibilités de retour à meilleure fortune.
Les abondements 2022 restent gelés (ATA).
Les abondements versés en 2023 sont provisionnés en 2022 ce qui pousse la Direction à en demander le gel en 2023 pour limiter les dépenses comptabilisées en 2022.
Les clauses de retour à meilleure fortune
Si le Résultat Opérationnel Courant (ROC)* 2022 est en augmentation de 1,4 % par rapport à celui de 2021 alors, 1 % de l’écrêtage de l’Intéressement sera libéré.
Si + 1,5 %, l’écrêtage de l’intéressement est annulé
Si + 1,7 %, la première tranche d’abondement sera libérée
Si + 1,9 %, l’ensemble des mesures de modération salariales seront annulées
* Les bénéfices
La Direction justifie ces mesures en affirmant que les 2/3 du Résultat Opérationnel Courant se fait sur la maintenance et réparation des moteurs.
Les CFM vont commencer à revoler et les LEAP sont trop récents pour la maintenance.
Concernant les dividendes, la Direction propose au Conseil d’Administration de retirer toutes les aides publiques avant le calcul d’un reversement.
La CGT est intervenue pour dire que le budget NAO n’était pas suffisant pour couvrir l’inflation et les promotions individuelles.
Les mesures de restriction sur l’Intéressement ne sont pas acceptables au regard des versements de dividendes et des Intéressements Long Terme (ILT)* pour les cadres dirigeants.
*équivalent de stocks option
Les autres syndicats semblent approuver les avancées de cette négociation.
2 dernières réunions sont prévues les lundi 18 et jeudi 21 octobre ;